Stephen King - Ça

Publié le par Bing

"Your hair is winter fire
January embers
My heart burns there, too
"

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Je suis en r'tard, en r'tard, en r'tard! Être un fan officiel du King depuis moins de deux ans (en réalité je le connais depuis bien plus longtemps, mais je n'ai pris conscience de l'étendue de son univers que très récemment) n'est pas chose facile: c'est un auteur très prolifique. Il écrit tellement vite qu'il faut choisir entre lire le tout dernier pavé qui vient de sortir et les "classiques" qui sont tellement cultes qu'ils font déjà parti de cet inconscient collectif de notre société. Tout le monde n'a pas lu Stephen King, mais qui n'a pas entendu parler du Clown de Ça, de Cujo ou bien de Carrie? Ce sont des références qu'on ne conteste plus. Et même s'il reste des allergiques de Stephen King, il a su se créer une place à part entière dans la Littérature avec un grand L, et pas seulement dans le genre de l'horreur.

Ça fait donc partie de ces classiques que je n'avais pas eu le temps, l'argent, ou la possibilité de lire jusqu'à présent. La carte de bibliothèque a beau être un artefact puissant, il a ses limites. Heureusement vint alors la technologie moderne et la liseuse électronique, l'idéal pour trouver de vieux bouquins sans se ruiner ni perdre son temps en recherchant sur les sites de revente ou même dans les vide-greniers.

Et après cette lecture passionnante, et toujours bien trop courte malgré "l'épaisseur" du livre, j'avoue regretter de ne pas l'avoir découvert avant. C'est le genre de livre que l'on peut apprécier étant ado et redécouvrir bien plus tard en y décelant plein de détails qui nous avaient alors échappés lors de la première lecture.

Ça, c'est deux histoires différentes entrelacées, deux périodes temporelles qui se tournent autour jusqu'à ne faire plus qu'une. La première débute en 1958, un groupe de gamins en proie à une créature maléfique qui a élu domicile dans leur ville (Derry, encore elle). Ce monstre s'en prend aux enfants et accumule les meurtres. La deuxième se passe 30 ans plus tard, en 1985, et l'on retrouve ces mêmes gamins qui ont maintenant bien grandis et qui reviennent à Derry à l'appel de l'un des leurs pour terminer ce qu'ils avaient cru avoir accompli pendant l'été de 1958.

Ça est un livre passionnant qui alterne donc entre deux années, 1958 et 1985, le retour de ce groupe d'amis dans leur ville natale faisant ressurgir des souvenirs oubliés. Une histoire qui va bien plus loin que les images que l'on a tous pu voir grâce à l'adaptation cinématographique de 1990: un clown et une groupe d'enfants qui tombe dans le cliché (un chef de bande, un gros, un faible, un comique, une fille, un noir et un intello). Le génie de Stephen King tourne ce cliché en quelque chose de tout à fait naturel, qui finira même par avoir une grande utilité dans l'intrigue: le Ka.

Tout est perfection dans ce livre et je comprends pourquoi bien des gens le considèrent comme leur œuvre préférée de l'auteur tant elle est aboutie en tout points. Une double-intrigue fluide, des personnages entiers et attachants, un suspense insoutenable, beaucoup d'émotion et de peur; il y a tout dans ce chef-d'œuvre.

Alors ne vous laissez pas aveugler par ce que vous avez pu entendre sur ce livre, c'est bien plus qu'un roman d'horreur sur un clown carnassier. L'horreur n'est qu'un détail dans cette aventure humaine sur la magie de l'enfance où vous retomberez certainement à chaque fois que vous rouvrirez ce livre.

A ceux qui auront déjà lu ce roman et qui l'ont comme moi adoré, je conseillerai alors le tout nouveau livre de Sai King, 11/22/63. On y retrouve la ville de Derry et de grosses références à Ça. Parole, vous ne serez pas déçu, ni par ce clin d'œil, ni même par le reste car 11/22/63 est la preuve que Stephen King n'a rien perdu de son talent et je croise les doigts pour qu'il reste parmi nous pour encore de nombreuses années.

Bonus

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"Beep-Beep, Richie!"

Aussi étonnant que Ça puisse paraitre, cette adaptation est l'une des plus réussies dans l'histoire des adaptations de l'œuvre de Stephen King. Certes les effets spéciaux ont mal vieilli, mais on ne peut pas juger la qualité d'un film à ça ou à la date à laquelle il a été filmé. Il n'y a qu'à voir la toute récente adaptation de Sac d'Os avec Pierce Brosnan qui a été un foirage total, bien loin de l'esprit original de l'œuvre papier.
tumblr_ltpfhqRJAn1qg4qw7o1_500.jpgIci, malgré quelques différences minimes (dans les décors par exemple) et la fin qui fut légèrement édulcorée pour pourvoir être vu par un plus large public (et en même temps comment faire autrement avec une scène d'amour entre gamins et un rituel de Chüd spatial spectaculaire?), on retrouve très bien l'ambiance sombre et magique qui a fait le succès du roman. Les gosses s'en sortent plus que bien pour des jeunes acteurs (largement mieux que Daniel Radcliffe dans HP1, qui ne sait pas jouer du tout), et le casting des adultes est lui aussi plus que réussi. Annette O'Toole tout particulièrement, elle est tout à fait la Bevvie adulte que j'avais en tête.
tumblr_ltpfmnO7281qg4qw7o1_500.jpgUne énorme standing-ovation pour Tim Curry qui nous offre un excellent Pennywise, il est assurément LE point fort du film. Effrayant et amusant à la fois, passant avec une facilité déconcertante de l'un à l'autre. Une très belle performance, bravo!

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Publié dans Stephen King

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